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Dans un Chemin etroit je trouvai deux Guerriers Sur un Char eclatant que trainaient deux Coursiers Il fallut disputer, dans cet etroit passage Des vains honneurs du pas le frivole avantage. J'etais Jeune, et superbe et nourri dans un rang Ou l'on puisa toujours l'orgeuil avec le Sang: Inconnu, dans le Sein d'une terre Etrangêre, Je me croyais encore au trône de mon Père; Et tous ceux qu'a mes yeux le sort venait offrir Me semblaient mes sujets et faits pour m'obéir. je marche donc vers eux, et ma main furieuse Arrête des Coursiers la fougue impétueuse. Loin du Char a l'instant ces Guerriers elancés Avec fureur sur moi fondent à coups pressés. La victoire entre nous ne fut point incertaine. Dieux puissans! je ne sais si c'est faveur ou haîne, Mais sans doute pour moi contr'eux vous combattiez Et l'un, et l'autre enfin tombèrent à mes pieds. L'un d'eux, il m'en souvient, deja glacé par l'âge, couché sur la poussiere observait mon visage; Il me tendit les bras, il voulut me parler; De ses yeux expirans, je vis des pleurs couler; moi même en le perçant, je sentis dans mon Ame Tout vainqueur que j'etais......Vous fremissez Madame?