"Belles reflections dans les avantures de Telemaque"

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Belles reflections dans les avantures de Telemaque 1. Un jeune homme qui aime à se parer vainement comme une femme, est indigne de la sagesse et de la gloire. La Gloire n'est dûe qu'à un coeur qui sçait souffrir la peine, et fouler aux peids les plaisirs. La jeunesse est presomptueuse, elle se promet tout d'elle même; quoique fragile elle croit pouvour tout, et n'avoir jamais rien à craindre: elle se confie legerement et sans precaution. Avant que de se jetter dans le péril il faut le prévoir et le craindre: mais quand on y est, il ne reste plus qu'à le mépriser. Heureuse le people qui est conduit par un sage Roi! il est dans l'abondance, il vit heureux, et aime celui à qui il doit tout son bonheur. Les Rois qui ne songent qu'à se faire craindre et qu'à abattre leurs sujets pour les rendre plus soûmis, sont les fleaux du genre humain. Helas! à quoi les Rois sont ils exposés? les plus sages même sont souvent surpris, des hommes artificieux et interessés les environnent, les bons se retirent, et attendent qu'on les cherche, et les Princes ne savent guères les aller chercher; au contraire les méchants sont hardis, trompeurs, empressés à s'insinuer et pret à tout faire pour contenter les passions de celui qui regne. Un Roi est perdue s'il ne repousse la Flaterie, et s'il n'aime ceux qui disent hardiment la verité Les Princes qui ont toujours été heureux ne sont guère dignes de l'être, la molesse les corrompt, l'orgueil les engore.