Transcription

les assemblées sont peu frequentes, les societés particuliers sont fort privées, il ne reste que les clubs (dans lequels à la verité il ny a que des gens convenables qui soyent admis & ou des hommes de la premiere condition vont meme habituellement) mais qui cependant ne sont que des especes de caffés, ou l'on fume, ou l'on joue petit [[unclear]] mais dans les quels il y a peu a gagner quant a l'etude du monde. C'est dans ces endroits là que S.A.R. forme des liaisons passageres avec tous les jeunes officiers, auxquels je dois pourtant rendre la justice de mettre qu'a tous les autres jeunes gens de la ville, d'assurer V.M. qu'aucun d'eux ne paroit chercher a tirer avantage de la familiarité avec la quelle S.A.R. les traite alternativement; mais cependant, en prenant la chose du plus beau coté, il ne peut guere en tirer d'autre profit que de se desennuyer & de tuer le tems. Il m'en seroit pas ainsi si S.A.R. alloit deans l'Etranger, ou les individus ne seroient pas retenus par les memes motifs que les sujets de V.M. & ou la promtitude de avec la quelle il forme des liaisons pourroit devenir dangereuse, & d'autant plus que c'est assez inutilement en general qu'on lache de le retenir ou de le [[deletion]] conduire [[/deletion]] [[addition]] diriger [[/addition]] par des avis, il n'est point ouvert a la persuasion; & lors meme que pour eviter toute controverse il paroit se rendre aux raisons qu'on lui propose, est pour l'ordinaire ni plus ni moins. S.A.R. n'a pas suivi pendent l'hiver avec assiduité ses leçons avec les Capes. H & W mais depuis trois semaines, il a lui meme desiré que ces messieurs lui donnent alternativement deux heures par jour au lieu d'une. Ils m'assurent l'un & l'autre que depuis cette epoque, non seulement il est très exact a ne rien perdre de ce tems là, mais il s'applique a en profiter. Ils m'assurent de plus l'un & l'autre que S.A.R.